Que change la réforme du collège ? D’abord, elle consolide les bilangues de continuité qui, aujourd’hui, n’ont aucun statut juridique. Vous admettrez que c’est un progrès. La réforme du collège les renforce en effet, puisqu’au lieu d’offrir une possibilité, elle garantit à tous les enfants qui auront appris en primaire une autre langue vivante que l’anglais – notamment l’allemand – de commencer l’anglais, qui paraît toujours essentiel aux parents, dès la classe de sixième.
C’est ce que stipule l’article 8 de l’arrêté du 19 mai 2015 relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège : « Les élèves qui ont bénéficié de l’enseignement d’une langue vivante étrangère autre que l’anglais à l’école élémentaire peuvent se voir proposer de poursuivre l’apprentissage de cette langue en même temps que l’enseignement de l’anglais dès la classe de sixième. » Cela viendra renforcer la diversité linguistique dans le premier degré, vous le comprenez bien.
Par ailleurs, je le redis, la réforme du collège introduit le bilanguisme pour tous en classe de cinquième, quand seulement 16 % des élèves bénéficient aujourd’hui des dispositifs bilangues.
Mesdames, messieurs les députés, oui, il faut faire vivre la solidarité franco-allemande et ce doit être avant tout l’oeuvre de la jeunesse – je cite ici le général de Gaulle.