Nous partageons la philosophie de votre proposition, y compris sur la question de la création du service militaire volontaire : le Président de la République l’a annoncé dès le mois de février. Il s’agit clairement d’une expérimentation de deux ans et, cela a été dit, il faudra ensuite en faire l’évaluation. La charge ne doit pas peser uniquement sur la défense mais, pour l’heure, c’est la défense qui assumera cette dépense. Le coût pour 1 000 volontaires est important – je l’ai évoqué. Nul besoin de se précipiter : il faut d’abord mener et évaluer cette expérimentation, puis en tirer les conclusions.
Je le répète, nous partageons votre philosophie et vos idées, mais vous mettez davantage l’accent sur le volontariat. Or il est possible d’intégrer et de former les volontaires. D’ailleurs, ils peuvent d’ores et déjà bénéficier d’une formation pendant cinq ans. La généralisation que vous proposez risquerait de poser problème. Contrairement à ce que vous dites, cette proposition n’est pas très réaliste : les régiments ne peuvent pas aujourd’hui intégrer ces volontaires car il n’y a pas de places. Vous évoquiez également la cantine, mais il faut également regardez de près ce qui se passe dans nos armées sur ce point. Cela créerait des difficultés que nous ne pouvons pas surmonter aujourd’hui. Ainsi, le Gouvernement s’oppose, non à votre philosophie, mais à votre proposition et il soutient donc l’amendement de suppression.