Monsieur le député, comme vous le savez, nous sommes effectivement dans la dernière ligne droite pour la reprise du site industriel de M-Real et nous avons de bonnes raisons de croire maintenant à un dénouement positif pour ce dossier : les dernières discussions doivent aboutir dans les tout prochains jours.
Depuis plusieurs mois, nous n'avons pas ménagé nos efforts – ni vous, comme président du conseil général de l'Eure, ni le préfet du département, dont je salue la mobilisation, ni les ministères du redressement productif et de l'écologie – pour convaincre le groupe papetier de céder son actif industriel et de construire ensuite un partenariat industriel intelligent entre le papetier thaïlandais Double A et le producteur français d'énergie renouvelable Néoen. L'un exploitera la machine à papier, tandis que l'autre fera l'acquisition de la chaudière à biomasse nécessaire à l'exploitation de l'usine. M-Real a fait, dans ce dossier, un choix responsable qui permet de construire un avenir industriel pour ce site.
Vous vous êtes personnellement rendu à Stockholm, monsieur le député, et notre ambassadeur à Bangkok a reçu le P-DG de Double A, auquel Arnaud Montebourg avait adressé un message de bienvenue en France pour son entreprise. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.) On ne saurait compter les heures que, les uns et les autres, vous avez consacrées à la finalisation de ce dossier, en surmontant un à un tous les obstacles.
Ce projet est bien plus qu'un projet de revitalisation. C'est un authentique projet de réindustrialisation, de préservation de l'outil productif et de création de 150 à 200 emplois dans l'immédiat, 250 emplois à moyen terme. Il montre bien, comme vous l'avez dit, que le redressement de notre économie est une responsabilité partagée entre l'État, les collectivités locales, les entreprises et les organisations syndicales ; tous sont continûment demeurés impliqués dans le suivi de ce dossier.
La France est une destination de premier ordre pour les investissements directs étrangers. Notre pays accueille sur son sol 20 000 entreprises étrangères qui représentent 2 millions d'emplois et un tiers de nos exportations. Avec le Pacte national pour la compétitivité et l'emploi, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a choisi la mobilisation et a engagé des réformes importantes pour soutenir notre industrie, renforcer notre compétitivité, soutenir l'innovation et bâtir pour notre économie une croissance durable. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)