Intervention de Joaquim Pueyo

Réunion du 4 février 2015 à 8h45
Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Lors d'une campagne pour les élections municipales, nous avions tenté de distribuer des tracts à des jeunes d'une vingtaine d'années qui vendaient des livres que nous ne comprenions pas. Ils nous avaient rejetés au motif que la démocratie ne les intéressait pas. Quelques semaines plus tard, éclatèrent des violences urbaines au cours desquelles des voitures furent brûlées dans un quartier inaccessible aux pompiers et aux policiers pendant trois semaines.

Monsieur Kepel, vous évoquez beaucoup la laïcité dans vos ouvrages et vous affirmez que celle-ci, dans les cités, n'est pas perçue comme un espace neutre accueillant tout le monde, mais comme un vecteur de discrimination envers l'islam. Les entrepreneurs de l'islamisme attisent ce sentiment en présentant la laïcité et la démocratie comme le socle de l'islamophobie et en proposant des alternatives communautaires.

Les mesures que prend actuellement le Gouvernement se situent-elles à la hauteur du défi auquel nous sommes confrontés ? Ne pensez-vous pas que l'on a trop mis de côté les rites républicains pour privilégier la reconnaissance des spécificités de chacun ? Ne conviendrait-il pas de ranimer ces rites ?

Vous avez fait part de la nécessité de retisser le lien social : comment atteindre cet objectif et quel rôle doivent jouer l'école, les pouvoirs publics et tous ceux qui ont une responsabilité dans la société civile ?

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