Votre introduction, monsieur Varin, était bien digne d'un chef d'entreprise : après avoir dressé un bilan, vous avez esquissé les perspectives. Je fais miens les propos de M. Fasquelle et de Mme Massat : nous ne sommes pas ici pour incriminer tel ou tel Gouvernement, mais pour défendre l'intérêt général. Comment accepter, de ce point de vue, que vous ayez trouvé une situation aussi délabrée à votre entrée en fonction ? Problèmes de gestion, manque de cohérence, organisation trop lente, maîtrise insuffisante des marchés, baisse de compétitivité : comment a-t-on pu laisser passer tout cela, surtout en considérant que l'État détient 85 % du capital ? Comment a-t-on pu laisser le déficit se creuser jusqu'à 7 milliards d'euros ?
Vous proposez néanmoins un plan. Sans doute faut-il développer une nouvelle gamme de réacteurs, renouveler le parc existant et conclure un partenariat avec les Chinois, acteurs incontournables ; cependant, avez-vous les moyens de votre politique ? Quel en sera l'actionnaire principal ? L'État français restera-t-il majoritaire, si les cartes sont redistribuées ?