En contraignant à appeler les pompiers, le système actuel est redondant. Les précautions se renforcent les unes les autres, au point de pouvoir faire baisser la vigilance.
La nécessité du triage est une nécessité d'abord économique, car un agent économique ne peut supporter le coût de transport d'un train entier quand il n'a que quelques wagons à transporter. Quant à implanter les triages ailleurs, ce serait possible s'ils n'étaient déjà placés à des endroits stratégiques : Miramas se trouve tout près de Fos-sur-Mer, Woippy près de Metz et du réseau allemand, Drancy constitue un noeud ferroviaire également. Placer ces triages ailleurs serait moins pertinent.
S'agissant des réactions à nos préconisations, le ministre a demandé à la SNCF de prendre des engagements sur la base des constats établis dans notre rapport. Elle ne se fait pas prier, car l'idée prévaut aujourd'hui que la sécurité n'est pas une donnée statique, mais qu'elle doit être au contraire toujours perfectionnée. Nous resterons quant à nous attentifs au suivi et à l'application des préconisations contenues dans le rapport.
En tout état de cause, la sécurité du transport de marchandises dangereuses ne fait pas l'objet de coupes de crédits.