Je souhaite interroger à nouveau M. le ministre de l’économie et des finances sur l’avenir de la filière cuivre française et sur la pérennité industrielle du groupe KME France, tout particulièrement de son site de Givet, dans les Ardennes.
Les salariés de ce site font face depuis plusieurs années à une forte incertitude quant à l’avenir de leurs emplois. Les annonces successives de restructuration, puis de vente, et plus récemment la nomination d’un spécialiste des restructurations à la tête du groupe, au lendemain de la table ronde organisée au sein de votre direction générale des entreprises le 22 avril dernier avec KME et ses salariés givetois, alimentent un climat anxiogène même si l’État a rappelé à cette occasion sa volonté d’accompagner KME France dans la mise en oeuvre de solutions porteuses d’avenir pour son site ardennais.Il a en effet encouragé KME à étudier des hypothèses de diversification grâce à la réalisation de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, au développement d’activités nouvelles avec le recyclage possible de déchets de cuivre ou encore à la structuration d’alliances commerciales ou de nouveaux partenariats industriels.
La rédaction, à mon initiative, dans le projet de loi en cours d’examen pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, de l’article 70 ter relatif à la facilitation du financement des stocks en France est aussi un élément important, qu’il faudra prendre en compte.
Pour autant, s’étant toujours montré impliqués et voulant être forces de proposition, les salariés givetois n’entendent pas remettre leur sort aux seules mains de leur direction. Ils souhaitent par conséquent que soit mis en place au plus vite un groupe de travail paritaire entre les salariés, le groupe KME et les experts extérieurs afin d’identifier de nouvelles pistes d’activités ou des modèles économiques alternatifs vers lesquels le site de Givet pourrait s’orienter.
À cet effet, l’identification et la valorisation des compétences collectives du site de Givet permettraient sa promotion efficace auprès de tout apporteur d’activité potentiel et alimenteraient utilement les réflexions du groupe de travail sur les possibles évolutions du site vers de nouvelles activités.
C’est pourquoi, sans oublier de rappeler au groupe KME les obligations juridiques importantes en termes de dépollution auxquelles il s’expose dans l’hypothèse d’une fermeture ou d’une restructuration lourde du site givetois, je souhaite connaître les actions concrètes et tangibles que le Gouvernement entend mener à court et moyen terme afin de forcer et d’accélérer cette nécessaire dynamique constructive pour l’avenir du site KME-Givet. Merci de votre réponse.