Madame la secrétaire d’État chargée du numérique, nous avons inauguré à Angers, vendredi dernier, la Cité de l’objet connecté. Issu de l’un des trente-quatre plans de la Nouvelle France industrielle, ce fut l’occasion de montrer que, lorsque les pouvoirs publics locaux, l’État et l’ensemble de ses services ainsi que les industriels travaillent ensemble, nous pouvons donner corps en moins de dix-huit mois à un projet à la hauteur de ce que représenteront demain les objets connectés dans notre économie.
Régulièrement primées dans l’ensemble des salons internationaux, nos start-up, leaders dans ces domaines, ont la capacité de continuer à inventer, mais font malheureusement trop souvent fabriquer à l’étranger. Ce projet, porté par des industriels dont Paul Raguin, Thierry Sachot et Éric Carreel, permettra aux start-up d’innover encore plus vite et de préparer dans le même temps leur process industriel pour localiser la fabrication en France, avec à la clef au moins 500 emplois à l’horizon 2020.
J’en viens à une question connexe, abordée lors de l’inauguration de la Cité de l’objet connecté : celle des données personnelles. Collectées par l’ensemble des objets connectés et des opérateurs, elles restent extrêmement sensibles. Pour encore un grand nombre de Français, la question du Big Data rejoint l’inquiétude du Big Brother.
Nous devons aujourd’hui nous préoccuper de cette question essentielle et lui donner un cadre réglementaire et législatif. Comment comptez-vous, dans le cadre de votre future loi numérique, intégrer la question des données personnelles pour que, dix ans après la loi relative à la confiance dans l’économie numérique, nous puissions instaurer la confiance dans la société numérique ?