Monsieur le député, je vous prie tout d’abord d’excuser l’absence du ministre de l’intérieur.
Le Gouvernement est très conscient des difficultés auxquelles sont confrontés les territoires que vous avez cités. Il est soucieux d’apporter des solutions efficaces aux problèmes de sécurité rencontrés sur le terrain, dans leur quotidien, par nos concitoyens. C’est la raison pour laquelle le ministre de l’intérieur et le préfet de police portent une attention toute particulière à la situation des services de police territorialement compétents, afin que ceux-ci disposent de moyens réels et concrets de lutte contre la délinquance, en adéquation avec les besoins qui ont été identifiés, tout en développant parallèlement des stratégies d’action bien adaptées.
Sur la question des effectifs de police, les décisions de recrutement prises par le gouvernement dès l’été 2012 pour corriger le mouvement à la baisse qui avait été engagé en 2009 n’ont commencé à produire leurs effets que tout récemment, en 2014, tout simplement parce qu’il faut du temps pour la formation des nouvelles recrues. Ainsi le commissariat de Vitry-sur-Seine, qui compte actuellement 120 fonctionnaires de police, a-t-il bénéficié depuis le début de l’année de l’arrivée de sept policiers sortant de l’école. De même, la circonscription de sécurité publique du Kremlin-Bicêtre a enregistré douze nouveaux arrivés, sortis d’école, pour atteindre un total de 200 policiers actifs à la fin mai 2015. Le commissariat d’Ivry-sur-Seine, qui dispose de 95 agents du corps d’encadrement et d’application, a bénéficié quant à lui de l’arrivée de huit gardiens de la paix stagiaires depuis le début de l’année.
Cela étant, la compensation des pertes d’effectifs qui avaient été enregistrées lors de la précédente législature – car, on ne le répétera jamais assez, la sécurité est traitée plus sérieusement par l’actuel gouvernement qu’elle ne l’a été par la précédente majorité – ne peut être que progressive. La possibilité de renforcer à nouveau la capacité opérationnelle des trois circonscriptions de sécurité publique que j’ai évoquées sera étudiée à l’occasion des prochains mouvements de personnel et des sorties d’école, à la fin de cette année.
Dans le cadre de la police d’agglomération, les forces de police locale bénéficient, lorsque le besoin est avéré, du renfort des forces territoriales d’appui et des effectifs de la sous-direction des services spécialisés. Que sont ces services spécialisés ? Il s’agit des compagnies de sécurisation, de l’unité cynophile et de la brigade anticriminalité départementale de nuit. Elles bénéficient aussi du concours de la direction régionale de la police judiciaire et de la direction de l’ordre public et de la circulation.
Outre la question des effectifs, vous faites référence aux autres mesures à prendre. S’agissant par exemple de la vidéoprotection, malgré le déploiement de caméras dans le reste du département, les communes de Villejuif, du Kremlin-Bicêtre, de Vitry-sur-Seine et de Gentilly n’ont pas opté pour la mise en place de ce type de dispositif. Seules six caméras de vidéoprotection sont déployées dans la ville de Vitry-sur-Seine, aux abords de bâtiments publics. Aucune de ces circonscriptions n’est par ailleurs dotée d’un centre de supervision urbaine. À cet égard, la direction territoriale de la sécurité de proximité du Val-de-Marne a été sollicitée par un bailleur, gestionnaire de plusieurs ensembles immobiliers dans l’ensemble du département, aux fins de déport des images de vidéoprotection vers les commissariats compétents, comme le permet une loi de 2011. Cette proposition est actuellement à l’étude.
Soyez donc assuré, monsieur le député, conformément à votre souhait et à la demande de nos concitoyens sur le territoire, que le Gouvernement reste mobilisé, notamment sur la question des effectifs, pour que les services de police territoriaux continuent au quotidien à bénéficier des moyens nécessaires à leur action pour la sécurité des Français.