Ma question s’adresse au secrétaire d’État chargé des transports.
L’aéroport Paris-Charles de Gaulle est le deuxième aéroport européen en nombre de passagers et le huitième aéroport mondial. L’an dernier, il célébrait son quarantième anniversaire, avec près de 1,3 milliard de passagers depuis son ouverture. Sur la seule année 2014, ce nombre a frôlé les 64 millions. Avec une capacité d’accueil de 80 millions de passagers par an, Paris-Charles-de-Gaulle est aujourd’hui dimensionné pour accueillir la croissance du trafic pendant les dix ans à venir, sans besoin d’infrastructures majeures nouvelles.
Pourtant, si cette infrastructure est une belle réussite, cette porte d’entrée vers la France pâtit de la bien piètre vitrine pour notre pays que constitue le trajet Roissy-Paris. En effet, que vous soyez en voiture individuelle, en taxi ou en bus, votre regard, entre Roissy et Paris, ne peut éviter le triste spectacle de la saleté des abords de cette voie d’entrée menant au périphérique. Cette réalité, vraie par la route, l’est également par le rail.
À titre personnel, je le dis très simplement, j’ai honte de ce spectacle, j’ai honte de l’image de la capitale que nous donnons aux étrangers qui viennent sur notre territoire. Ces millions de passagers, de touristes, d’hommes d’affaires ou d’étudiants qui viennent du monde entier chaque année pour travailler, étudier ou visiter notre beau pays ont vraiment de quoi être choqués, et en tout cas déçus, par cette première image.
Avec près de 85 millions de visiteurs étrangers par an, la France est encore la première destination touristique mondiale. Mais, là aussi, vous le savez, la concurrence fait rage et ces touristes ne se gênent pas pour diffuser leur désappointement sur les forums, blogs et autres réseaux sociaux.
Cette réalité n’est pas nouvelle et ne date pas de l’actuel gouvernement. Mon analyse n’a donc pas vocation à être polémique. Il me semble simplement urgent d’engager une action nationale pour offrir une première image de notre pays plus reluisante que celle-ci. Les efforts entrepris en partenariat avec les différents acteurs locaux doivent être intensifiés sans tarder – j’ai d’ailleurs cru déceler un effort ces dernières semaines.
Talleyrand disait : « Méfiez-vous de votre première impression : c’est souvent la bonne ». Madame la secrétaire d’État, pouvez-vous nous préciser les actions envisagées par le Gouvernement pour faire en sorte que cette première impression soit plus conforme à la beauté de notre capitale nationale ?