Ma question s’adresse au ministre de la ville, de la jeunesse et des sports et concerne également le dispositif « Argent de poche », dont je me réjouis que notre collègue François André se soit également saisi. Nous sommes un certain nombre de députés, singulièrement dans l’Ouest de la France – comme en témoigne la présence à cet instant de notre collègue de Thierry Benoit –, à nous être inquiétés de ce risque de disparition de ce dispositif créé il y a une dizaine d’années par quelques communes pionnières. Ainsi que l’a très bien expliqué notre collègue, il est destiné aux jeunes âgés de seize à vingt et un ans qui effectuent de petits chantiers de proximité et participent ainsi à l’amélioration de leur cadre de vie.
De nombreuses communes y ont eu recours et continuent d’y recourir. Dans ma circonscription d’Ille-et-Vilaine, nous proposons de petites missions en contrepartie desquelles les jeunes reçoivent une gratification aussi modique que symbolique. L’intérêt est moins cette indemnisation minime que l’accomplissement d’un acte citoyen au service de la collectivité pour tous ces jeunes ainsi occupés utilement.
Jusqu’à une période récente, les sommes versées à ces jeunes étaient exonérées de cotisations de Sécurité sociale et de CSG, dès lors que leur montant n’excédait pas 15 euros par jeune et par jour.
La réforme territoriale des URSSAF et leur régionalisation ont conduit nombre d’URSSAF à faire savoir aux collectivités qu’elles allaient supprimer cette exonération. Pour maintenir ce régime d’exonération, la direction de la Sécurité sociale doit adresser une lettre ministérielle à l’ACOSS, l’informant de ce régime dérogatoire. Or, la dernière lettre ministérielle datait du 11 janvier 2012. D’où l’incertitude des élus quant à son renouvellement.
J’ai entendu votre réponse, monsieur le secrétaire d’État : elle me satisfait. La situation est désormais claire. Si nos deux questions, celle de M. André et la mienne, étaient très attendues, votre réponse l’était davantage encore. Nous considérons, monsieur le secrétaire d’État, que vous avez bien entendu la demande des élus et que, pour ce dispositif « Argent de poche », l’exonération perdurera.