L'exemple de l'océan Indien que vous avez donné tout à l'heure m'a rajeuni en me rappelant les années où j'ai été commissaire de la marine dans l'océan Indien. À l'époque, en dépit des changements de zone et du dispositif complexe de majorations (MAJ) et d'indemnités de perte au change (PCH), tout se passait bien en raison de la déconcentration du système : c'est la base qui fournissait les éléments nécessaires au traitement de la solde. Depuis, on a eu tendance à tout centraliser en appliquant l'adage big is beautiful, ce qui n'a pas été sans poser certains problèmes, notamment au niveau du service du commissariat des armées : la concentration dans ce domaine me paraissait déjà constituer une aberration, tant elle faisait coexister de formules différentes.
Il nous appartient désormais de ne pas refaire les mêmes erreurs. Vous avez indiqué tout à l'heure que sur les trente-sept membres de l'équipe intégrée, douze provenaient de la DGA. Or, les personnels de la DGA ne sont pas des administrateurs, mais des ingénieurs, et il faut bien reconnaître qu'il est souvent utile que des administrateurs soient également présents afin de s'assurer que les ingénieurs ne fassent pas n'importe quoi. Les vingt-cinq autres membres de l'équipe viennent de la DRH-MD et sont sans doute très compétents. Je regrette que l'on ne trouve dans cette équipe aucun personnel du service du commissariat des armées (SCA), ce qui serait plus que nécessaire. Vous dites que, parmi les missions du SCA, figurera celle de dispenser une formation au métier de la solde – ce qui fait partie de ses attributions d'origine. Pouvez-vous nous préciser comment on a impliqué concrètement dans ce rattrapage les personnels des services du commissariat des armées ?