Tout d'abord, je vous remercie pour votre invitation. L'association Girlz in web, qui existe depuis cinq ans et demi, promeut la place des femmes dans le domaine du numérique et des nouvelles technologies par divers moyens tels qu'un blog, des événements et un site qui recense des profils de femmes expertes en numérique.
Sur notre blog, nous mettons en valeur des expertes qui s'expriment sur leurs compétences. Deux ou trois fois par mois, nous créons aussi des événements où les intervenants sont le plus souvent des femmes. Nous organisons aussi des tables rondes dont la composition est paritaire pour montrer, précisément, que la parité est possible sur tous les sujets, aussi techniques soient-ils.
En septembre dernier, nous avons développé un programme baptisé « Les expertes du numérique », qui compte déjà 200 profils de femmes, afin de donner aux organisateurs de conférences et aux médias les moyens de trouver des femmes expertes sur n'importe quel sujet. Ces 200 femmes ont été sélectionnées sur la base de critères très objectifs – il y va de la crédibilité de l'association – et elles sont reconnues par leurs pairs. Dans un deuxième temps, nous voulons proposer à nos expertes, dont le nombre est appelé à s'accroître, des formations entièrement gratuites destinées à leur permettre de s'exprimer sur toutes les scènes : techniques de prise de parole en public, entraînement à la pratique des médias, méthodes pour améliorer son profil sur LinkedIn et développer ses réseaux sociaux et professionnels.
Nous avons développé un partenariat avec Google for entrepreneurs et l'association NUMA, afin de promouvoir l'entreprenariat auprès des femmes. L'idée est de répondre à des questions très pratiques de créatrices d'entreprise sur l'opportunité de s'associer avec un développeur, sur la manière de communiquer sur un produit, etc. Nous mettons en avant des femmes qui travaillent déjà dans le domaine du numérique et, même si ce n'est pas la mission première de l'association, nous pratiquons le coaching et l'empowerment, afin de les aider à s'épanouir et à oser faire les choses.
Nous allons aussi travailler avec une grande école d'ingénieurs française pour combattre le sexisme au sein de l'établissement. Avant de vouloir attirer plus de femmes dans ces métiers techniques, il faut déjà créer un terrain favorable.