Avec moi, ils ont intérêt ! (Rires)
J'ai eu à gérer une équipe de six ou sept développeurs, tous plus âgés que moi. Ils m'ont vu arriver avec mes robes et mes talons, bien décidés à jouer avec moi et à faire en sorte que mon produit ne sorte jamais. J'ai mis tout de suite une barrière. C'est un peu le serpent qui se mord la queue : leur réaction s'explique aussi par le fait qu'ils n'ont pas l'habitude de travailler avec des femmes dans ces milieux. Une fois qu'ils ont compris que nous n'étions pas plus bêtes qu'eux et que nous devions travailler tous ensemble, tout se passe très bien. Je ne suis pas sûre qu'ils nous prennent pour des voleuses de postes, étant donné qu'il y a beaucoup de travail dans les entreprises numériques : il y a de la place pour tout le monde. En la matière, j'ai malheureusement eu plus de problème avec des collègues femmes. Une fois de plus, nous sommes confrontés à un phénomène de représentation : il faut se faire à l'idée que des femmes peuvent être extrêmement compétentes dans ces domaines techniques.