Il faut s'interdire de faire le procès de l'INRAP, car celles et ceux d'entre nous qui ont vécu le débat des lois fondatrices se rendent bien compte que l'image de celui-ci s'est améliorée. Je vous rappelle qu'à l'époque la question se posait de savoir s'il fallait donner le monopole à l'INRAP ou ouvrir le secteur à des opérateurs privés dans un contexte de grande crispation, notamment des collectivités territoriales, à l'égard de l'archéologie préventive.
Néanmoins, et je rejoins notre collègue Isabelle Attard, il est vrai que des difficultés subsistent. Martine Faure préconise un meilleur dialogue entre les ministères, ce que je ne peux qu'approuver, mais il faudrait aussi établir un meilleur dialogue entre tous les acteurs locaux. La loi relative à la création, à l'architecture et au patrimoine ne serait-elle pas l'occasion pour le ministère de la culture de lancer une vaste campagne de sensibilisation, notamment auprès des responsables locaux, sur l'importance de l'archéologie préventive ? En l'occurrence, il faudrait mettre en valeur non seulement le travail de recherche de l'INRAP, mais aussi son travail de pédagogie au travers de ses lettres d'information tout à fait remarquables.
Madame la rapporteure, vous évoquez un personnel « en souffrance ». Cette expression n'est-elle pas excessive ? Les difficultés, réelles, ne tiennent-elles pas plutôt à la pénibilité ou à des questions statutaires et juridiques ?