Intervention de Christian Jacob

Séance en hémicycle du 18 juin 2015 à 16h00
Motion de censure

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Nous n’avons pas vu dans cette loi que vous abrogiez les 35 heures alors que la France avait besoin d’être remise au travail. Nous n’avons pas vu que vous organisiez les conditions d’un choc fiscal pour nos entreprises qui ont besoin d’affronter la concurrence économique mondiale. Nous n’avons pas vu, non plus, que vous allégiez les contraintes du code du travail, qui est devenu une machine à fabriquer des blocages, de l’attentisme et du chômage.

Monsieur le Premier ministre, quand allez-vous ouvrir les yeux, quand allez-vous comprendre que notre pays est au bord de la rupture, qu’il a besoin d’oxygène, de liberté d’entreprendre, de liberté de travailler ?

Nous avons besoin qu’on en finisse avec le matraquage fiscal de celles et ceux qui travaillent, qui produisent, qui enrichissent la France ! Nous avons besoin d’une rupture avec une politique d’assistanat qui fragilise la communauté nationale !

C’est tout le contraire de ce que vous avez fait depuis trois ans. Vous avez mis vos pas dans ceux de Jean-Marc Ayrault et les résultats – il faut bien le dire – ne s’améliorent pas. Ils sont mêmes pires, et c’est peu de le constater !

À moins de deux années de la fin du quinquennat, avez-vous conscience de l’état dans lequel vous allez laisser la France à vos successeurs ?

La France vient de perdre trois ans et elle s’apprête à en perdre deux de plus : cinq ans en mode « pause » pour une grande puissance comme la nôtre ! La France est en voie de relégation, en situation de décrochage économique en Europe ! Nous venons d’être rétrogradés au sixième rang mondial et cela va continuer si un électrochoc n’a pas lieu.

Où en est le pays après trois ans de socialisme ? Des impôts qui flambent, une dette qui explose, un chômage qui galope, une politique d’assistanat qui met en péril notre modèle social et qui dresse les Français les uns contre les autres !

Votre bilan, Monsieur le Premier ministre, ce sont d’abord les chiffres de l’exécution budgétaire de 2014, avec un déficit qui s’est aggravé de 11 milliards pour cette seule année-là.

Les recettes de l’État, notamment l’impôt sur les sociétés, se sont effondrées car votre politique fiscale a littéralement asphyxié notre économie.

Il fallait vraiment être très fort pour parvenir à creuser le déficit et diminuer les recettes tout en augmentant les impôts ! Eh bien, vous avez réussi !

La France s’enfonce car elle ploie sous la lourde charge des impôts et c’est ce moment que le Président de la République choisit pour annoncer le prélèvement à la source.

Comme vous êtes incapable de faire baisser les impôts, vous amusez la galerie en prônant une réforme du mode de prélèvement pour 2018. Il est risible d’annoncer un tel délai. Et nous vous mettons en garde.

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