Monsieur le Premier ministre, vous avez estimé qu’il n’appartenait pas à la représentation nationale de débattre plus longtemps des quelque quatre cents articles du projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques. Vous considérez en revanche comme naturel que l’Assemblée nationale vive la pénible expérience d’accueillir la revanche du congrès du parti socialiste. C’est bel et bien l’absence de majorité solide qui vous contraint à engager la responsabilité du Gouvernement, en application de l’article 49, alinéa 3, de la Constitution.
Ce projet de loi et ses trop timides avancées constituent le point de rupture de votre majorité, entre les conservateurs et ceux qui savent que l’immobilisme n’est plus tenable. En 2012, votre majorité s’est construite sur un mensonge.