Oui, nous le reconnaissons volontiers, monsieur le ministre, l’espoir suscité par ce projet de loi était inédit depuis le début du quinquennat. Nous caressions l’espoir que vous donneriez enfin des signaux sans ambiguïté aux créateurs de richesses, à celles et ceux qui entreprennent ; l’espoir que vous mettriez tout en oeuvre pour libérer les énergies, paralysées par les immobilismes et par le poids des contraintes et des normes ; l’espoir que vous feriez tout pour lever les freins à l’embauche et permettre ainsi la création d’emplois. Nous pensions que, comme nous, vous vouliez dessiner un cap qui s’affranchisse des conservatismes et des frilosités ; qui ne s’appuie pas sur des compromis politiques permettant de gagner quelques voix ou de ne pas en perdre. Nous pensions que vous vouliez ouvrir une voie qu’auraient pu emprunter tous ceux qui aspirent, ici, sur tous ces bancs, à l’intérêt général. Il n’en a malheureusement rien été !