Des propositions qui ont toutes été balayées d’un revers de main, tandis que les frondeurs, qui ne sont pas là, confisquaient le débat et nous forçaient à assister à l’avant-première du congrès du parti socialiste.
Vous voudriez faire croire que le soutien ou l’opposition à ce projet de loi ou à ce gouvernement délimite la frontière entre conservateurs et réformateurs, mais c’est vous qui renvoyez dos à dos opposition et majorité, et qui considérez qu’il est impossible de transcender les clivages partisans.
Vous voudriez nous faire croire que le recours à l’article 49, alinéa 3 est un acte d’autorité, au service de la France. Il est, au contraire, un aveu d’échec, ainsi que la manifestation de votre faiblesse. Il est la preuve que vous êtes une nouvelle fois mis en situation de devoir arbitrer entre les intérêts du parti socialiste et ceux de la France. Il est la démonstration éclatante que votre volontarisme, que nous reconnaissons, n’a pas survécu à l’épreuve de votre majorité. Il démontre qu’il vous est impossible d’emprunter la voie de la réforme et du progrès, et que vous êtes, par conséquent, condamné à l’impuissance.