Mais celui-ci ne disposait pas d’une majorité absolue à l’Assemblée, à votre différence, monsieur le Premier ministre.
Était-il vraiment impossible de trouver un accord avec l’ensemble des députés de la majorité, en acceptant de préciser ou d’infléchir quelques dispositions de ce texte plutôt que de sembler vouloir forcer l’assentiment ? Mieux vaut convaincre que contraindre. Ainsi, Lionel Jospin, qui avait pourtant une majorité très diversifiée avec la « gauche plurielle », composée de cinq partis différents, n’a pas recouru à cette procédure pendant les cinq ans qu’il a passés à Matignon.