Intervention de Gilles-Pierre Levy

Réunion du 28 novembre 2012 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Gilles-Pierre Levy, président de la deuxième chambre :

La DGA a déjà fortement évolué. Alors qu'elle pesait beaucoup, elle a réduit son champ d'activité depuis une quinzaine d'années et elle ne compte plus, sauf erreur de ma part, qu'une dizaine de milliers de personnes. Il reste une marge de manoeuvre mais il faut noter qu'elle s'est mise dans la position de quelqu'un qui fait faire plutôt que de quelqu'un qui fait directement.

Monsieur Dhuicq, personne ne conteste que tous les armements soient nécessaires. La Cour n'est pas chargée de définir l'effort de défense mais, à partir d'une somme donnée, de dire comment l'utiliser le moins mal possible. Dans cette optique, il convient de distinguer les armements qu'il est inenvisageable de transférer – dissuasion nucléaire, cryptologie, etc. – et les domaines qui peuvent être confiés à d'autres opérateurs sans que cela ne mette en cause notre sécurité. L'objectif est de ne pas dépendre d'un fournisseur extérieur lorsque survient un événement imprévu, comme l'intervention en Libye qui a fait exploser le volume de munitions aériennes utilisées.

La réforme des bases de défense est trop récente pour que l'on puisse en tirer un bilan définitif. Il faudra du temps pour habituer une armée où, pendant des siècles, chaque colonel disposait de sa propre intendance à un modèle mutualisé qui reste opérationnel à budget donné. Les parcs de matériels ne relèvent pas des bases de défense, lesquelles n'interviennent qu'en soutien.

Dans les grandes organisations, les changements de logiciels sont souvent pénibles et je n'ose pas citer le nombre de rapports dans lesquels le postulat de départ est que l'informatique n'a pas suivi ! Les erreurs d'évaluation qui ont été constatées plusieurs années durant au ministère de la défense restent cependant très rares et l'incapacité dans laquelle il s'est trouvé de payer des milliers d'agents est heureusement exceptionnelle.

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