Intervention de Anthony Requin

Réunion du 17 juin 2015 à 9h45
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Anthony Requin, directeur général de l'Agence France Trésor :

Je dois préciser que la dette publique dans son ensemble, exprimée en ratio maastrichtien, a diminué sans interruption depuis 2010, ce que les investisseurs apprécient, tout comme les projections que nous avons transmises à Bruxelles, qui montrent une réduction du déficit en dessous de 3 % à l'horizon 2017. Ils nous font donc crédit – dans tous les sens du terme – de nos engagements en matière de réduction du déficit et de mise en oeuvre de réformes.

Le second élément tient probablement à notre approche de l'émission de titres sur les marchés. Nous nous efforçons d'être réguliers et transparents, en évitant d'émettre de la dette s'il n'y a pas de demande correspondante. Notre technique consiste à maintenir des contacts très étroits avec nos SVT, afin qu'ils nous indiquent, une semaine avant l'émission, où se trouve la demande – ce qui nous permet d'émettre des titres demandés par les marchés. Nous n'essayons pas d'imposer aux marchés des titres dont ils ne veulent pas, par exemple en nous fixant pour objectif d'augmenter la maturité moyenne de la dette : s'il n'y a pas d'appétence, à un niveau de taux donné, pour des titres à trente ou cinquante ans, il ne faut pas émettre ces titres – en le faisant, nous provoquerions un décalage de la courbe des taux.

Si la courbe des taux se tient, c'est parce qu'elle répond à une demande des investisseurs. Je considère donc que notre approche constitue une contribution à la bonne tenue des niveaux des taux d'intérêt.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion