J'associe mes remerciements à ceux de mes collègues. Ce que j'aime chez vous, en effet, c'est la vérité de votre ton, le fait que vous n'ayez pas peur de parler.
Vous avez évoqué très précisément des exemples étrangers dont nous pourrions nous inspirer. À ce genre de propositions, on oppose généralement l'argument de la résistance culturelle : nous serions différents des autres, de sorte qu'il serait difficile de les copier. Pour ma part, je suis favorable à ce que l'on aille voir chez les autres ce qui fonctionne. D'autant que, nous dites-vous, il n'existe pas de résistance culturelle nationale à l'indépendance de la justice.
De manière très concrète et pragmatique, vous évaluez à vingt ans la durée nécessaire à ce que votre programme d'amélioration substantielle de la justice prenne corps. Ce qui requiert des points de consensus national, puisque nous connaîtrons des alternances au cours de cette longue période. Selon vous, existe-t-il dans notre pays des résistances culturelles qui y feraient obstacle ?