La notion de « pays sûrs » est critiquable : aucune procédure n'est aujourd'hui transparente dans l'établissement de la liste de ces pays qui est davantage fonction du nombre de demandes d'asile que de la réalité de la sécurité des pays en question. Il est ainsi paradoxal qu'en France les Kosovars soient depuis très longtemps les principaux demandeurs en nombre alors que, en Allemagne, on ne compte presque pas de demandes d'asile en provenance du Kosovo. Cette liste ne nous permet donc pas de mieux répartir l'effort de solidarité à l'échelle européenne et encore moins de traiter les demandes déposées. Elle donne seulement l'illusion d'une rationalité dans la gestion des risques et des origines.