Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 9 juin 2015 à 18h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski :

Je sais la situation en Syrie horriblement compliquée depuis l'origine, mais je n'approuve pas la stratégie que vous menez : on est en train de livrer le pays à Daesh. Je partage en revanche votre point de vue sur l'Irak. Mais, l'armée irakienne étant en dessous de tout, pourquoi les frappes aériennes de la coalition sont-elles aussi timorées et peu nombreuses ? Certes, on ne gagne pas une guerre par des bombardements aériens seulement, mais pourquoi en rester à une douzaine de frappes par jour ?

Vous voulez soumettre au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution visant à la reconnaissance d'un État palestinien. Vous y travaillez, et l'on comprend que vous vous attachez à régler la question des frontières et des capitales des deux États ; mais qu'en est-il des réfugiés ? Dire, comme vous l'avez fait il y a peu, qu'il faudra trouver un mécanisme d'indemnisation des réfugiés signifie en creux qu'il n'y aura pas de retour – or les réfugiés des camps du Liban et de Jordanie n'envisagent pas les choses de cette manière. Surtout, j'ai été de ceux qui ont voté la proposition de résolution invitant la France à reconnaître l'État de Palestine. C'est qu'à l'époque, un gouvernement associant le Fatah et le Hamas était sur le point de se former. Malheureusement, l'accord politique entre les deux formations ne s'est pas fait, et je n'imagine pas que la France puisse soumettre au Conseil de sécurité un projet de résolution relatif à la reconnaissance de l'État de Palestine sans qu'un accord effectif de gouvernement ait été conclu entre les deux parties palestiniennes.

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