Ces décisions budgétaires nous ont mis dans des situations extrêmement périlleuses et nous pourrions vous dresser une liste d'investissements qui sont de ce fait devenus impossibles.
La restructuration de sites militaires, notamment en Lorraine, porte sur des espaces fonciers considérables dont il faut assurer la garde puis le développement autour de projets précis et pertinents. La CCI n'a plus les moyens d'intervenir en tant que partenaire de cette restructuration car, fidèle à sa politique d'accompagnement permanent des projets locaux, elle a utilisé tous ses fonds : nous avons notamment investi 6 millions d'euros pour développer le fret sur le fleuve Moselle, contribué à la création de palais des congrès, etc.
Nous avons toujours été des partenaires pour les maires et les présidents de communauté auxquels nous voulions apporter notre regard particulier de chefs d'entreprise sur l'investissement territorial et régional. Tous les élus n'ont pas une vraie connaissance de l'entreprise, ce que l'on peut comprendre, et nous leur apportions cette dimension. Nous pouvions contribuer, même modestement, à des projets structurants pour des territoires.
Quant aux TPE et PME, elles ont besoin qu'on les aide à développer des filières et des centres de recherche. Avec Jean Vaylet et Jean Therme, le directeur de la recherche technologique du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA-Tech), nous avons constitué un partenariat extraordinaire afin de créer en Moselle un centre dédié à la recherche appliquée. Nous n'aurons plus les moyens de participer à ce genre de projets et de porter notre regard d'entrepreneur sur des dispositifs politiques, au sens noble du terme. Devenus des établissements secondaires de l'État, nous ne serons plus aussi actifs et dynamiques.