Monsieur Combes, la stratégie aujourd'hui présentée est axée sur la souveraineté numérique européenne. D'ailleurs, le siège du nouveau groupe sera établi en Finlande selon les projets dont nous avons connaissance. Pourtant, il y a à peine plus d'un an, vous parliez surtout de patriotisme économique, en particulier dans le cadre du plan souveraineté télécoms, partie intégrante des trente-quatre plans de la « Nouvelle France industrielle ». En quoi le choix d'un regroupement européen vous paraît-il préférable à la consolidation d'un fleuron français des télécommunications ? Que reste-t-il du plan « Nouvelle France industrielle » dans votre secteur d'activité ?
Ce type d'opération suppose nécessairement des regroupements d'activités, des restructurations et, par conséquent, des réductions d'effectifs. Vous avez affirmé qu'il n'y aurait pas de licenciements en France : jusqu'à quand cette affirmation est-elle valable ? Qu'en sera-t-il dans la durée ? Y aura-t-il des licenciements ailleurs en Europe ? Est-il réellement envisageable de voir la R&D de l'ensemble du groupe s'installer en France ?
J'adresse les questions qui suivent aux deux présidents à la fois : pensez-vous que la Commission européenne risque de vous imposer des conditions défavorables au rapprochement de vos deux groupes ?