Intervention de Rajeev Suri

Réunion du 16 juin 2015 à 18h00
Commission des affaires économiques

Rajeev Suri, président-directeur général de Nokia, interprétation :

Vous nous interrogez aussi sur la restructuration à venir et sur ses effets sur le moral des salariés. Nous avons en la matière une grande expérience : entre 2011 et 2013, Nokia a mené une importante restructuration, qui nous a rendus meilleurs, plus compétitifs. Nos salariés sont très engagés, et notre enquête annuelle montre qu'ils n'ont jamais été aussi motivés. Nos clients apprécient nos produits et leur satisfaction augmente également : nous avons collectivement réussi, je crois, notre restructuration.

Nous avons désigné des équipes qui travaillent à l'intégration de Nokia et d'Alcatel-Lucent. Celle-ci demande une grande discipline, mais nous nous servons de notre expérience. Tout le monde aime travailler dans une entreprise qui réussit… C'est pourquoi, lorsque nous obtenons des résultats tout en agissant de manière respectueuse vis-à-vis de nos salariés, ceux-ci adhèrent à notre stratégie.

S'agissant des performances de la téléphonie mobile en zone rurale, je comprends bien ce que vous dites… mais aujourd'hui, je ne peux pas vous aider ! Toutefois, nous disposons d'une société, Nokia Technologies, qui s'appuie sur notre marque, qui est une marque phare, connue de plus de 4 milliards de personnes. Mais nous n'avons plus vraiment de produits à vendre, comme vous le savez. Nous souhaitons donc accorder des licences, mais pas en donnant seulement notre nom : nous voulons travailler sur de nouveaux produits avec des partenaires. Ainsi, nous avons lancé, avec FoxConn, une nouvelle tablette, la Nokia N1. Nous tenterons de poursuivre à l'avenir dans cette voie : notre groupe n'est donc pas présent uniquement dans le secteur des réseaux.

Vous nous interrogez également sur la Commission européenne et sur les conditions qu'elle pourrait poser à notre fusion. Il est trop tôt pour les connaître. Mais nos clients sont tout à fait enthousiastes, en Europe et dans le monde – ce qui est toujours positif.

Quant aux équipementiers chinois en Europe, leur arrivée a évidemment bouleversé le marché européen, mais aujourd'hui, nous savons comment rester compétitifs – la clé, c'est l'innovation, mais aussi la standardisation des équipements, des relations très solides avec nos clients, et une réactivité sans faille. J'aimerais bien sûr que le marché chinois offre à tous les acteurs des conditions plus égales, mais la situation progresse – rien de tout cela n'est nouveau.

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