Nous avons proposé qu’une charte d’action soit élaborée, en quatre volets. D’abord un volet humanitaire : nous proposons la création d’un fonds d’aide au retour. Un volet militaire ensuite : la stratégie de la coalition internationale et des forces locales doit intégrer l’exigence du retour des minorités et la sécurisation de ce retour. Et la France est engagée en ce sens, ainsi que de nombreux pays européens – même s’ils ne le sont pas tous et qu’il est vrai que nous souhaiterions que davantage de partenaires s’impliquent aujourd’hui dans ces opérations.
Un volet judiciaire aussi : les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité doivent être jugés par la Cour pénale internationale. Un volet politique enfin, parce qu’il n’y aura pas de ré-enracinement durable des minorités sans État inclusif, c’est-à-dire garantissant les droits de tous les citoyens.