Intervention de Simone Bonnafous

Réunion du 24 juin 2015 à 11h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Simone Bonnafous, directrice générale de l'enseignement supérieur et l'insertion professionnelle :

Monsieur le député, cela dépend des universités ! Jusqu'en 2012, j'étais présidente d'une université de la périphérie parisienne qui a été créée dans une optique de professionnalisation. Il est faux d'affirmer qu'il n'y a pas de personnel chargé de l'insertion professionnelle dans les établissements. On pourrait trouver des statistiques sur ces agents qui travaillent dans les bureaux d'aide à l'insertion professionnelle – BAIP. Certaines universités suivent certes d'autres priorités, notamment à Paris, mais la capitale ne résume pas la France. Les universités de province et de la région francilienne sont conçues pour permettre aux étudiants de s'insérer dans le marché de l'emploi ; je n'ai enseigné que dans des filières professionnelles et j'en ai même créé.

En outre, cette action n'est pas l'affaire des seuls personnels spécialisés. Ainsi, il importe que des professionnels interviennent dans le cursus, que la formation continue soit mêlée à la formation initiale et que les enseignants soient immergés dans le milieu professionnel lié à leur filière. Ce ne sont pas les dix personnes travaillant dans le BAIP d'une université de 30 000 étudiants, répartis dans plusieurs départements, qui vont, à elles seules, assurer l'insertion professionnelle.

Nous effectuons une enquête annuelle sur l'insertion des licences professionnelles, des diplômes universitaires de technologie – DUT – et des masters, qui montre la réussite de ces diplômes en la matière.

Il convient également de prendre en compte le taux de chômage et l'activité économique du bassin d'emploi pour évaluer l'insertion professionnelle des diplômés d'université.

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