Je pense le contraire. Nous avons vu des gérants de fonds d'investissement ; nous avons visité de nombreuses écoles d'ingénieurs ; nous avons discuté avec des créateurs d'entreprise. Si un travail d'objectivation scientifique permettait de savoir si telle ergonomie de telle page défavorise une application ou si telle API pose un problème vis-à-vis d'un écosystème d'entreprises, et si les notes des plateformes en cause étaient publiées, de nombreux investisseurs se détourneraient des entreprises dont le modèle d'affaires repose pour l'essentiel sur l'utilisation de l'API problématique. Dans une économie fondée sur la réputation, cela pourrait faire des dégâts.
Nous avions déjà tenu ce type de raisonnement dans notre rapport sur la fiscalité : une transparence sur le montant de l'impôt acquitté en Europe par ces grandes entreprises serait bienvenue. Vous avez sûrement en mémoire le succulent passage des présidents directeurs généraux d'Amazon, de Starbucks et de Google devant Margaret Hodge, la présidente de la commission des finances publiques du Parlement britannique, il y a deux ou trois ans. Ils étaient tous incapables de répondre sur leur taux d'imposition au Royaume-Uni et en Europe.