Intervention de Marie Ekeland

Réunion du 17 juin 2015 à 18h00
Commission de réflexion sur le droit et les libertés à l’âge du numérique

Marie Ekeland, membre du CNNum, investisseur en capital-risque et coprésidente de France Digitale :

Pour régler le problème du financement des entreprises françaises, il faut aussi savoir attirer les capitaux étrangers. Nous sommes très actifs dans les débats qui se déroulent à la Commission européenne sur la création de l'Union des marchés de capitaux (UMC). Dans les conditions actuelles, un fonds de capital-risque français éprouve les plus grandes difficultés à lever de l'argent en Europe ou aux États-Unis. De même, il est compliqué pour un Américain d'investir dans une entreprise française.

Il faut donc travailler sur la fluidité des capitaux au niveau européen, de manière à accroître le pouvoir de frappe des fonds et des start-up. D'une manière générale, nous devons internationaliser notre mode de pensée. Nous sommes donc présents à Bruxelles, mais nous regrettons que les pouvoirs publics français s'intéressent peu au sujet : cette attitude laisse le champ libre aux autres et ne contribue pas à renforcer notre pouvoir d'attraction.

Pour ces raisons de fluidité des capitaux et des débouchés, une start-up choisira classiquement les États-Unis comme deuxième pays d'implantation. Elle y accède d'emblée à un large marché alors qu'il lui est plus difficile de s'adresser à l'Europe entière, compte tenu de la diversité des pays, notamment sur le plan légal.

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