Je trouve positif de tenir une table ronde sur ce sujet qui, il y a quelque temps, était loin de faire l'unanimité. Rappelons-nous les discussions longues et passionnées qui ont précédé le vote de certains amendements, le faible intérêt des syndicats, très partagés sur l'encadrement de l'appellation « restaurant », et la bataille entre la profession et les institutions publiques au sujet des labels.
Il est dommage que le décret, trop complexe, n'ait pas servi le « fait maison » et provoqué la gouaille de certains restaurateurs qui ont fait leur plan de communication sur son dos. Le label a été plus souvent perçu comme un jugement que comme un critère de choix pour le consommateur. Il faut aller plus loin. La restauration étant un élément majeur du tourisme, cela exige une concordance qualité-prix mieux affichée et un respect tant des consommateurs que des cuisiniers.
Sommes-nous à l'abri des plats bricolés ? Je n'en suis pas certaine. Peut-on être plus exigeant sur la provenance des produits ? N'est-il pas paradoxal que ce soient les restaurants qui s'auto-labellisent « fait maison » ? Peut-on mener une réflexion plus consensuelle sur le surgelé ? L'Italie a une position plus franche que nous sur le sujet. Enfin, les contrôles ont été repoussés jusqu'en 2015. A-t-on commencé à en effectuer ? Comment se sont-ils déroulés ?