Je nourris de grands doutes sur cette appellation « fait maison ». À mon sens, c'est moins le plat que le cuisinier qu'il faut labelliser. C'est lui qui s'est formé, qui recherche l'excellence et qui met un point d'honneur à réaliser des plats de qualité. Il s'approvisionne tantôt en circuit court tantôt en faisant confiance à des industriels, dont beaucoup sont sérieux.
D'autre part, il faut travailler en amont sur la traçabilité des ingrédients, sur l'identité des produits, bref, sur la matière première. Dans les différents restaurants de l'Assemblée nationale – ceux du septième ou du huitième étage ou la buvette –, il est bien difficile de savoir d'où viennent les yaourts. Seul un ingénieur peut décrypter les codes qui permettent de connaître l'origine du lait.