Il faut aussi éduquer et rééduquer le consommateur. Par nature, la viande d'un bon veau de lait est rosée. Hélas, on répète depuis des lustres qu'elle doit être blanche, ce qui amène la filière industrielle à élever les bêtes dans l'obscurité. Il faut expliquer certaines choses au consommateur, qui doit connaître les différents morceaux de viande et les légumes. Servir un steak haché, une feuille de salade et un peu de sauce entre deux tranches de pain brioché ne requiert aucune compétence particulière, alors qu'un crêpier breton qui utilise des produits nobles fait de la cuisine.
À partir du 1er juillet, les restaurateurs qui servent toujours le même menu et se fournissent chez des industriels n'auront aucun mal à indiquer les allergènes qui entrent dans leurs plats. Ce sera autrement plus compliqué pour ceux qui varient leur offre chaque jour en utilisant des produits d'origine différente. Voilà qui incitera le cuisinier de quartier à acheter des produits banalisés, pas forcément très bien tracés, mais présentant toutes les garanties de sécurité sanitaire.
Je conclurai en rappelant qu'en France, nous sommes plutôt bien portants et correctement nourris, ce qui devrait nous inciter à faire confiance aux restaurateurs.