Il est important que le consommateur sache si le plat qui lui est servi au restaurant est fait maison ou non. Je suis d'accord, ce label doit encore évoluer. Cela étant, il constitue déjà une réelle avancée car je rappelle que jusqu'à présent rien n'existait. À l'évidence, le logo qui est inscrit sur les cartes est bien reçu par le consommateur.
Dans un article publié dans Le Monde, Alain Ducasse et Joël Robuchon considèrent que les projets de loi sur la restauration sont incompréhensibles et inapplicables, et que le législateur devrait laisser les professionnels s'occuper eux-mêmes de leurs affaires. Partagez-vous cette position ? Bien sûr, je ne suis pas d'accord avec eux.
Sait-on combien de restaurateurs ont mis en place le label « fait maison » depuis que le décret a été modifié ? Quel est son impact sur la vente des plats ?
Certains ont émis des inquiétudes sur le décret « allergènes ». Mais il est important que les consommateurs sachent que certains produits peuvent entraîner des allergies très dangereuses. Plutôt que d'être un frein, ce décret évitera que les consommateurs aient des réticences vis-à-vis de certains plats.
Enfin, je m'interroge moi aussi sur le contrôle du « fait maison », dont dépend toute l'efficacité du label. Sans contrôle suffisant, nous risquons de nous retrouver avec un dispositif mort-né. Il est donc essentiel d'y consacrer les moyens nécessaires.