Absolument ! Mais faut-il que la DGCCRF effectue régulièrement des contrôles approfondis ? Je ne le pense pas, ne serait-ce que pour les raisons évoquées par M. Chassaigne, c'est-à-dire le manque d'effectifs dans cette administration. Sans compter que dans certains territoires ruraux et touristiques, il faut faire de la haute montagne et grimper avec des baudriers pour savoir ce qui se passe dans les refuges… À 3 000 mètres d'altitude, il n'est pas évident de s'approvisionner en légumes frais. Quelles solutions alternatives proposez-vous pour renforcer la crédibilité de la mention « fait maison » à travers les procédures de contrôle ?
Vous avez tous parlé de l'éducation au goût. S'il y a bien un domaine qui est oublié de la démarche « fait maison », c'est bien celui des cantines scolaires. La multiplication des normes et des obligations de sécurité, au demeurant compréhensibles, amène à délaisser les circuits courts, les produits locaux, les produits bio, etc. au profit d'une solution de facilité qui consiste à s'adresser, au travers d'un appel d'offres, à des prestataires quasiment nationaux dont on sait qu'ils respecteront les normes. Je me demande donc si, en matière d'éducation au goût, le « fait maison » ne sera pas sacrifié sur l'autel des normes.