Intervention de Jean Terlon

Réunion du 24 juin 2015 à 9h30
Commission des affaires économiques

Jean Terlon, vice-président de la branche restauration de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, UMIH :

Comme tous les cuisiniers, je suis un passionné, donc un sanguin et je dois avouer que depuis tout à l'heure la marmite est en train de monter en pression ! Tous, vous avez dit des choses que l'on entend tous les jours : vous nous aimez comme tous les Français, mais vous vous méfiez de nous.

La gastronomie française n'est pas ce qui se vend le mieux à l'export. J'en veux pour preuve la vitesse à laquelle s'ouvrent les restaurants où l'on ne mange plus à table et leur taux de remplissage. Ils n'ont besoin d'aucun bouche à oreille, alors qu'il faudra du temps à un restaurateur pour se faire connaître, pour convaincre qu'il sait cuisiner, recevoir, et qu'il le fait bien. Bref, la méfiance est de règle, alors que personne ne se demande où ces chaînes nationales ou internationales se fournissent. Heureusement que des journalistes vont parfois fouiller dans leurs poubelles. Je prends souvent l'exemple de la marque Mamie Nova, ce yaourt industriel qui montre encore la vieille crémière avec son tablier.

Un mot est souvent revenu ce matin, celui d'élitisme. Je refuse ce mot. Au fin fond de la Bretagne, à Beg-Meil, mon ami Hubert Jan, le président de la branche restauration de l'UMIH, défend les restaurants. Et il en est de même en Auvergne. Faire un plat typique d'une région avec des produits de la région et qui sent bon n'a rien à voir avec de l'élitisme : c'est simplement de la cuisine.

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