On n'est pas couchés… C'est un constat qui est fait à l'instant T. Mais rester sur le constat du passé peut être gênant.
Nous ne pourrons pas rester longtemps sous les radars de la transparence. Ce n'est pas en cherchant à éviter les choses que nous les réglerons. Vous devez prendre en compte, les uns et les autres, l'appétence des consommateurs d'avoir de plus en plus de clarté sur tous ces sujets. Cela vaut pour tous les domaines : les voitures, les piles, l'agriculture, la restauration, etc. Sans compter une obsession hygiéniste qui sévit un peu partout, qui parfois nous vient d'ailleurs, ce qui n'arrange rien. Mais ce n'est pas en cherchant à éviter les problèmes qu'on les réglera.
Pour notre part, nous allons essayer de gérer cette exigence le moins mal possible, le plus pragmatiquement possible, car nous ne pouvons pas être au four et au moulin. Mais nous avons bien conscience qu'il y a une pression sociale très forte. J'en veux pour preuve l'obligation, que j'ai fait inscrire dans la loi d'orientation sur la forêt, de n'utiliser pour la fabrication du papier ou du carton proviennent que les bois issus de forêts éco-certifiées. À l'époque toute la filière était contre, mais le consommateur était résolu à ne plus utiliser de papier issu de la déforestation. C'est le même phénomène de montée en puissance qui se manifeste aujourd'hui, nonobstant quelques balbutiements, dans le domaine de la gastronomie. Je vous invite, monsieur Geeraert, à rendre compte de cette table ronde à Mme Martine Pinville, qui vient d'être nommée secrétaire d'État chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire. Nous ne sommes pas au bout de la simplification, et nous ne sommes pas non plus au bout des rendez-vous qu'il ne faudra pas manquer pour que le consommateur soit rassuré et éclairé.