Sans perdre de vue leur mission principale – la production –, les agriculteurs ont contribué à assurer l'amélioration de la qualité de l'eau. Ils sont pourtant assez peu représentés au sein des différentes structures relatives à la gouvernance de l'eau : très minoritaires dans les agences de bassin, ils sont complètement oubliés des syndicats.
Je ne trouve pas scandaleux qu'il existe 35 000 services d'eau et d'assainissement : ce constat est surtout l'occasion de rappeler qu'un grand nombre d'élus ruraux effectuent un immense travail pour distribuer une eau d'une qualité irréprochable à un prix raisonnable, dans des conditions souvent exemplaires. On oppose souvent les régies aux délégations de service public (DSP) ; une loi de juillet 2014, votée à une quasi-unanimité, a abouti à la création de la société d'économie mixte à opération unique (SEMOP), qui permet de gérer l'eau potable – cela va notamment être le cas à Dole. Estimez-vous que ce type de gouvernance, associant de manière plus étroite élus et entreprises, soit de bon augure pour ce qui est de la prise en compte de nos concitoyens dans le débat sur l'eau ?