Les présentations d'une grande richesse qui nous ont été faites au début de cette table ronde ont toutefois entretenu, d'une certaine manière, la confusion qui semble caractériser la question de la gouvernance de l'eau. Tout en constatant que la politique menée jusqu'à présent par notre pays a été efficace, on souhaite qu'il soit fait davantage, et on s'interroge sur l'insuffisance en matière d'investissement sur le plan local.
On peut se demander s'il faut rendre obligatoire le transfert de la compétence GEMAPI aux intercommunalités. Au moment où celles-ci sont soumises à de considérables pressions financières, justifiées par l'objectif de réduction du déficit public, nous connaissons tous des exemples locaux – j'en connais dans le Bas-Rhin – de syndicats à vocation unique ayant su faire preuve d'efficacité, en investissant pour fournir aux consommateurs une eau de qualité à un prix défiant toute concurrence. Moyennant un encadrement, des évaluations régulières et une obligation d'investir, pourrait-on suivre la voie médiane, très raisonnable, tracée par le Sénat ?