D’autant que certains arguments employés mercredi dernier en commission ne demeureront assurément pas dans les bonnes feuilles des annales de la dialectique parlementaire… Mais attendons la suite.
Le moment me semble donc venu d’en revenir à la juste réalité des choses. Tout comme la proposition de loi de l’UDI qui nous a conduits, l’année dernière, à reconnaître le vote blanc, ce texte ne prétend pas régler, à lui seul, le problème de l’abstention. Les causes en sont si diverses, et sans doute si profondes, qu’aucune disposition législative ne saurait isolément en venir à bout. Cette situation, préoccupante pour la démocratie, nous dispense d’autant moins d’oeuvrer à tout ce qui peut rendre l’expression du suffrage plus aisée.
Cette proposition de loi ne prétend pas davantage régler seule la question de la modernisation de l’établissement de nos listes électorales. Je l’ai dit en commission, je souhaite que l’excellent rapport d’Elisabeth Pochon et Jean-Luc Warsmann n’ait pas pour avenir de caler une armoire dans un ministère.
Mais si du temps est assurément nécessaire pour traduire nombre des propositions qu’énonce ce rapport dans notre droit et nos pratiques – et sur ce point vous avez, madame la secrétaire d’État, donné des assurances encourageantes – ce même temps commence à manquer pour concrétiser la première d’entre elles, ce que nous pouvons faire tout de suite. Alors adoptons rapidement cette proposition de loi, qui sera un premier pas utile !