…ou du moins qu’ils ne se laisseront pas faire. Les gens nous disent que nos lois sont pensées et votées pour les villes.
Ce que je propose ici, c’est le même type de compensation pour les communes qui étaient bourg-centre et ne le seront plus. Il ne s’agit pas de mettre notre pays sous cloche – ce n’est pas le sujet. Il s’agit tout simplement de veiller à accompagner, soit par le maintien d’activités publiques, soit par le financement spécifique d’opérations privées soutenues par les élus. Gérald Darmanin a mille fois raison de rappeler qu’il n’y a pas d’un côté ceux qui seraient attachés aux services publics et aux services à la population et de l’autre ceux qui en seraient les fossoyeurs.
Je fais moi-même – et je l’assume pleinement – des propositions un peu iconoclastes sur le statut de la fonction publique : je souhaite le voir réservé à l’avenir au coeur régalien de l’État. J’ai dénoncé ici même les coupes qui ont été faites dans les crédits de l’enseignement supérieur et de la santé. Je suis de droite, c’est vrai, mais je n’en suis pas moins attaché à la colonne vertébrale que constitue l’État dans les territoires.
Il ne s’agit pas de faire des procès d’intention, mais de savoir ce que nous proposons pour ne pas fragiliser des territoires qui n’en peuvent plus de constater que, d’une certaine façon, il y a tout dans les très grandes villes et rien autour. On ne peut constituer de nouvelles capitales ou des métropoles et avoir un désert autour. Ce n’est pas la France.