Nous discutons depuis tout à l’heure des schémas ; des inquiétudes ont parfois été exprimées. Mais la région est la seule collectivité qui soit obligée de soumettre ses grands schémas d’aménagement du territoire et de développement économique à toutes les autres collectivités ; ce n’est pas le cas en sens inverse. C’est donc, d’une certaine manière, la région qui serait placée sous tutelle.
De plus, comment élaborer un schéma régional concernant tout à la fois les filières, le rôle des universités, le développement économique ? Comment penser, demain, aux territoires ruraux ? Beaucoup de mes collègues l’ont dit : nombre de territoires ruraux nourrissent des inquiétudes, aujourd’hui, quant au déménagement de leurs activités vers les métropoles. Le pouvoir d’attraction des métropoles n’est pas un pouvoir de ruissellement.
Les métropoles auront une capacité d’intervention financière majeure : on les a dotées d’un montant d’aide par habitant plus important que les autres collectivités. Il faut donc qu’une autorité, la région, assure l’harmonie. C’est l’intérêt de la région qu’il y ait des zones d’activité : 60 % des entreprises industrielles sont déjà en territoire rural. Si l’on ne confie pas aux régions ce pouvoir d’aménagement du territoire jusqu’au bout, avec la nécessité d’une concertation, alors tout le développement économique sera capté par les métropoles et les villes les plus riches.