C'est un excellent rapport. En ce qui concerne la politique de voisinage, l'association avec la société civile et la coopération décentralisée, avec les acteurs locaux d'une manière générale, sont essentielles et n'ont pas été assez prises en compte jusqu'à aujourd'hui.
Pour ce qui est des « voisins des voisins », tout le monde reconnaît maintenant la faillite de cette politique car on n'y a pas associé ceux avec qui on aurait dû travailler. Il y a l'exemple de la Russie, mais il y en a d'autres aussi. Il faudrait insister sur la Méditerranée et le flanc sud, plus que ne le fait le rapport de Joaquim Pueyo et Marie-Louise Fort – Michel Vauzelle le dit souvent, à juste titre. Il faudrait compléter l'axe « 5 + 5 » pour en faire un axe « 5 + 5 + 5 » qui inclue le sud du Sahara. Sur les problématiques sahéliennes, on a vu que divers pays européens ne se sentaient pas concernés. Si on avait eu cette politique des « voisins des voisins », les choses auraient été sans doute différentes.
Enfin, en ce qui concerne le SEAE, il y a aujourd'hui une lettre de mission sur la réforme, nécessaire, et sur les stratégies à mener. Vis-à-vis du sud, quand il n'y a pas de quantitatif, il faut mettre du qualitatif ; mais ce n'est pas le cas.