Intervention de Jean-Pierre Dufau

Réunion du 17 juin 2015 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

Je partage totalement les objectifs tels qu'ils ont été clarifiés par le rapporteur, en particulier la nécessité d'une unité de la stratégie de voisinage, mais aussi d'une mise en oeuvre différenciée. Il convient également de faire la distinction entre la notion de partenariat et celle d'élargissement, afin d'éviter des situations où chacun n'entend que ce qu'il souhaite.

Il faut aussi insister sur la question de la répartition des fonds, dont les deux tiers doivent aller aux pays du sud. Lorsque l'Union pour la Méditerranée a été lancée, chacun se souvient de la réaction des pays du nord de l'Europe qui voulaient être totalement associés, considérant que cette politique ne devait pas concerner uniquement les pays riverains, mais l'Europe entière. Il faut traduire ces discours en actes.

Le fait que l'Europe ait dicté ses conditions lors de la négociation des accords de partenariat et de coopération avec d'autres pays, notamment en Afrique, présentant les accords comme à prendre ou à laisser, explique l'échec de cette politique placée sous l'autorité de la direction générale du commerce de la Commission européenne. Nous devons repartir sur de nouvelles bases, comme le propose cette résolution européenne.

Quant à la nouvelle forme de coopération inventée par Jacques Myard, à la fois multi et bilatérale, il faut reconnaître que notre aide au développement se perd parfois dans l'anonymat. Il conviendrait parfois de la réorienter vers une action bilatérale beaucoup mieux identifiée. L'argent étant rare, il conviendrait d'engager une réflexion sur cette question.

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