Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du 12 décembre 2012 à 15h00
Débat préalable au conseil européen des 13 et 14 décembre 2012

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

La conférence de Doha, si elle n'a pas été un échec pour l'Union européenne, n'a pas répondu à l'urgence de la situation. Certes, la voie vers un accord international juridiquement contraignant en 2015 est tracée, mais l'incapacité des grandes puissances à s'entendre sur des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, réduction essentielle à la survie de l'humanité, est consternante.

La France n'a pas à rougir de son bilan dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Une récente étude la place parmi les meilleurs élèves puisque notre pays a réduit ses émissions de 6 % entre 2010 et 2011, grâce notamment aux efforts consentis lors du Grenelle de l'environnement.

Aujourd'hui, la France a-t-elle la capacité de jouer un rôle moteur en entraînant l'Union européenne ?

Qu'en est-il du fonds vert de la conférence de Copenhague, qui devait aboutir à mobiliser 100 milliards d'euros à l'horizon de 2020 ? Où sont passées les aides destinées aux pays qui seront les premières victimes du réchauffement climatique ? Où en sont les financements innovants que nous devions mettre en place : taxe sur les transactions financières, taxe sur les containers ou sur les carburants d'avions ? Serviront-ils directement à régler les questions environnementales ?

Vous vous étiez engagés lors de la campagne présidentielle à relever le niveau de l'aide internationale ; qu'en est-il ? Nous ne pouvons pas nous contenter d'un simple redéploiement de mesures.

Les efforts de l'Union européenne devaient être portés à 30 % de diminution des gaz à effet de serre à l'horizon de 2020 en contrepartie d'accords internationaux généralisés. Quand allons-nous annoncer le relèvement de ces objectifs ?

La régulation des importations en fonction de critères environnementaux est une urgence afin de protéger nos entreprises des pays non vertueux, de réguler la production mondiale et de lutter contre le réchauffement climatique. Ou en êtes-vous ?

Enfin, j'insiste sur la nécessité de revenir sur le régime de l'unanimité des pays membres en matière de réchauffement climatique, la Pologne ayant failli faire échouer l'accord de Doha. Comment envisagez-vous des modifications des traités en la matière, essentielles pour continuer de porter la voix de l'Europe dans le monde ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion