Le fonds Keensight Capital est un fonds de 250 millions d'euros qui a pour vocation d'investir des montants entre 10 et 50 millions dans des entreprises technologiques, sur deux thématiques essentiellement : les technologies appliquées à la santé et celles de l'information. Accompagnant les entreprises dans leur développement à l'international, nous sommes un fonds de capital-développement pour des entreprises d'une dizaine de millions d'euros de chiffre d'affaires, en vue de les transformer en entreprises de taille intermédiaire (ETI) de 50 à 100 millions de chiffre d'affaires.
La BPI est chez nous un investisseur très significatif. Ils sont extrêmement professionnels et, avant d'engager des fonds, mènent des diligences très approfondies. Ils passent plusieurs jours au sein de nos bureaux, passent en revue les dossiers, appellent systématiquement toutes les personnes avec qui nous travaillons, intermédiaires, avocats, entrepreneurs.
La BPI a des exigences très fortes en ce qui concerne le règlement régissant les relations entre un fonds et ses souscripteurs, et ce en faveur des investisseurs. La puissance qu'elle a en termes d'investissement, ainsi que son image, lui donnent ce pouvoir. De nombreux acteurs s'appuient sur le travail de la BPI pour décider d'investir ou non. Celle-ci a ainsi une responsabilité très forte vis-à-vis de l'écosystème français du capital-investissement.
Elle contribue à mes yeux à professionnaliser cet écosystème car elle exerce, dans un univers où les fonds manquent, un effet d'entraînement sur les autres investisseurs. Dans les opérations de LBO (leveraged buyout) classiques, les capitaux sont relativement abondants ; dans le capital-développement, le capital-risque, le financement d'entreprises technologiques de croissance, les capitaux sont en revanche difficiles à trouver parce que les temps d'investissement sont longs. L'effet d'entraînement de la BPI sur l'écosystème est donc extrêmement positif, et sans elle nous aurions de grandes difficultés à survivre.