Intervention de Christian Béchon

Réunion du 4 juin 2015 à 11h00
Mission d'information commune sur la banque publique d'investissement, bpifrance

Christian Béchon, président du LFB et membre du Comité stratégique de la filière santé :

Le comité stratégique de la filière santé regroupe les industries du médicament, du dispositif médical et du diagnostic, c'est-à-dire l'ensemble des solutions de santé, y compris l'e-santé. Il s'agit d'une filière très exportatrice, qui représente à ce titre un enjeu majeur pour la balance du commerce extérieur, et très innovante, si bien qu'elle compte de nombreuses start-up dans les secteurs des biotechs, de la medtech ou de l'e-santé.

Bpifrance est pour nous un acteur indispensable dont nous avons une très bonne image – le secteur de la santé est du reste concerné par toutes ses formes d'intervention, parfois de manière très significative.

Je ferai deux commentaires plus généraux. Le premier concerne le financement de l'économie. Il est certain que, dans ce domaine, Bpifrance comble un manque, mais il faut s'interroger sur les raisons de cette lacune : pourquoi nous retrouvons-nous dans l'obligation de confier de l'argent public à une banque pour financer l'économie ? Parce qu'en France, l'épargne est orientée, non pas vers le système productif, comme elle devrait l'être, mais vers le déficit public. Le second point que je souhaite aborder concerne le développement des entreprises. Si les dispositifs d'amorçage – qui ne coûtent pas trop cher au contribuable – sont très satisfaisants et fonctionnent bien, il est en revanche très difficile pour une petite entreprise de passer au stade de l'entreprise de taille intermédiaire et plus difficile encore à une ETI de devenir une grande entreprise, car, dans ce domaine, les moyens de Bpifrance sont insuffisants. Au demeurant, et cela rejoint ma première remarque, est-ce bien à elle, c'est-à-dire à l'argent public, de financer le développement des entreprises ?

En résumé, Bpifrance fonctionne très bien, grâce à des personnes compétentes qui font au mieux, mais il faut réfléchir à ce que nous faisons collectivement.

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