Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 12 décembre 2012 à 15h00
Débat préalable au conseil européen des 13 et 14 décembre 2012

Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé des affaires européennes :

Je vous remercie, monsieur Roumegas, pour votre question qui complète utilement celle de M. Pancher.

D'abord, je veux vous confirmer que la France est déterminée à accueillir la conférence sur le climat en 2015. Cela a été annoncé par Laurent Fabius à l'occasion de la conférence de Doha. Les ministres qui faisaient partie de la délégation française ont pris un ensemble de contacts internationaux pour consolider cette candidature, notamment avec les pays qui nous précéderont. Il faut que nous entrions dans un cycle de conférences qui permette de mener une action efficace en faveur du climat au plan international mais aussi au plan européen. C'est la raison pour laquelle, à l'occasion de la conférence de Doha, nous avons noué des relations étroites avec la Pologne mais aussi avec les pays d'Amérique du Sud, de manière à ce que la séquence triennale 2013-2015 donne un sens à la lutte en faveur de l'environnement et du climat.

Notre politique au sein de l'Union européenne est extrêmement déterminée. Je veux en rappeler les instruments.

Nous voulons tout d'abord jouer un rôle moteur dans la création d'une communauté européenne de l'énergie. C'est le sens de l'annonce qui a été faite par le Président de la République à l'occasion de la conférence environnementale. Cette articulation des politiques énergétiques se justifie pleinement dans un contexte où l'Allemagne a fait des choix de politique énergétique en rupture par rapport à ceux qui prévalaient auparavant, cependant que la France s'engage dans une transition énergétique douce visant à conserver les atouts de l'énergie nucléaire tout en développant les énergies renouvelables et les économies d'énergie.

Nous devons donc mettre l'accent sur l'interconnexion entre les politiques énergétiques. Le programme Connecting Europe, qui permettra de financer ces complémentarités, est pour cette raison très encouragé par la France. Sa part dans le budget de l'Union passera de 8 milliards à 40 milliards d'euros.

Nous allons, dans le domaine des énergies renouvelables et dans le domaine de l'efficacité énergétique, engager la réflexion avec nos partenaires de l'Union, avec le concours de la Commission, notamment avec nos partenaires allemands.

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